Banques, dérèglement climatique et transition environnementale

Saviez-vous que l’argent présent sur vos comptes bancaires ne dort pas jusqu’à votre prochaine action ? Les banques s’en servent pour financer des projets ou investir dans des entreprises qui développent des produits ou des services dépendant des énergies fossiles. Plus de 70% de leurs investissements sur les énergies concernent les industries du pétrole, du gaz et du charbon [1]. Les six plus grandes banques françaises ont ainsi dépensé 350 milliards de $ dans les énergies fossiles depuis les Accords de Paris.

Les 4 pires banques françaises, classées selon leur impact environnemental, à savoir BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et BPCE, sont donc aussi un des facteurs qui nous conduisent vers un monde avec +4°C à l’horizon 2100.

UgENScliMA va vous montrer dans quelle mesure choisir une banque s’inscrit dans la transition énergétique.

En choisissant de financer des projets plus ou moins émetteurs, les banques ont un levier direct sur le niveau d’émission des gaz à effets de serre de l’économie. Cependant, le modèle bancaire actuel n’est pas transparent et ne nous permet pas, en tant que client, de connaître précisément comment est utilisé notre argent et donc l’impact réel associé, malgré le fait que la gestion de notre argent ait un impact direct sur notre bilan carbone personnel.

I) Ne plus financer l’industrie des énergies fossiles

Afin de pouvoir rester sous la barre des 2°C recommandés par le dernier rapport du GIEC [2], il est important d’entamer très rapidement la transition énergétique de notre société en arrêtant de financer le secteur des énergies fossiles.

Lorsque 15 000 € se trouvent dans l’une des grandes banques françaises, ils servent à financer des projets qui ont pour conséquence l’émission de 12 000 kg de CO2 dans l’atmosphère par an. Le bilan carbone de cette épargne est pire que celui d’un Français, qui est en moyenne de 11 000 kg de CO2 par an.

S’inscrire dans la transition énergétique est le principal objectif de Green-Got [3], une néo-banque créée en mai 2022. En plaçant notre argent dans cette banque, nous sommes garantis que celui-ci ne servira pas à financer des projets émetteurs de gaz à effet de serre ou ayant un impact négatif sur la biodiversité.

De plus, cette banque dispose d’une application qui permet de suivre l’état de ses comptes mais aussi les émissions associées à chacune de nos dépenses.

II) Participer au financement de projets locaux pour la préservation de l’environnement

Comment ? Grâce aux frais d’interchanges ! Ceux-ci sont une commission d’environ 0,2% sur nos achats effectués par carte bancaire qui est reversée à la banque. Green-Got utilise ces fonds pour financer des projets qui participent à la préservation de l’environnement (contrairement à la plupart des banques).

Voici les trois premiers projets financés par Green-Got :

  • L’achat de parcelles dans la forêt Amazonienne pour garantir leur préservation.

La superficie de cette forêt est 8 fois supérieure à celle de la France. Elle capte 10% du CO2 mondial, c’est donc un puit de carbone majeur sur terre qu’il faut préserver. La biodiversité extrêmement riche ainsi que les peuples autochtones vivant dans cet écosystème doivent être protégés de la déforestation.

Plus de 20% de la forêt Amazonienne ont déjà été perdus, principalement à cause de la culture du soja destiné à nourrir les bovins mais aussi à cause de l’extraction minière. Chaque année, 10 000 km² de forêt sont détruits. Les conséquences sur la biodiversité et les peuples autochtones sont catastrophiques.

Green-Got permet l’achat de parcelles pour préserver les terres et la biodiversité. Par la suite, une reforestation de la forêt peut avoir lieu. Il y a un combat entre les exploitations agricoles et la conservation de cet habitat unique.

source : green-got.com
  • Le développement des énergies renouvelables dans des pays au mix énergétique principalement basé sur le charbon.

Les deux premiers pays concernés par le développement de ces énergies bas carbone sont l’Inde et la Turquie. En effet, les émissions dues à la production d’électricité dans ces pays sont respectivement de 0,9 kgCO2eq / kWh et 0,46 kgCO2eq / kWh. A titre comparatif, la France émet 0,1 kgCO2eq / kWh et l’Italie 0,4 kgCO2eq / kWh [4].

Il est donc crucial d’aider ces pays à modifier leur production d’électricité afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Green-Got est acteur de la transition par le financement des parcs éoliens et photovoltaïques en remplacement des centrales à charbon.

source : green-got.com
  • La dépollution des océans par l’ONG Wings of the Queen.

Les océans fournissent 50% de l’oxygène qu’on respire et absorbent 30% du CO2 qu’on émet, donc leur protection est indispensable à la vie humaine. Toutefois, les activités humaines sont responsables du bouleversement des écosystèmes marins.

En effet, 8 millions de tonnes de plastique sont déversées dans les océans chaque année, détruisant la biodiversité marine et par conséquent, les populations qui sont fortement dépendantes des ressources halieutiques pour se nourrir. Il faut donc protéger l’ensemble de la chaîne alimentaire marine en arrêtant de polluer et aussi de surexploiter les océans.

A l’aide de voiliers, cette ONG récupère les déchets présents dans l’eau (principalement du plastique) pour les traiter, et sensibilise aussi les populations à la réduction des déchets.

source : green-got.com

En conclusion :

Pour limiter les conséquences du dérèglement climatique, il est important d’agir rapidement, d’une part en consommant moins (par un mode de vie plus sobre) et d’autre part, en utilisant des énergies faiblement émettrices de gaz à effet de serre.

La conservation de la biodiversité est un projet central porté par des ONG comme Sea Shepherd ou Extinction Rebellion, mais aussi Green-Got. Green-Got est la première néo-banque à refuser le financement des énergies fossiles et à participer à des projets acteurs de la transition écologique. D’autres banques, comme la Nef ou encore le Crédit Coopératif, ont aussi décidés de s’investir dans la transition à leur niveau.

Soyons tous acteurs de la transition environnementale et sociale en agissant sur notre épargne.

PS : Cet article n’est en aucun cas sponsorisé par Green-Got. Il vise principalement à montrer les impacts cachés du milieu de la finance et à faire réfléchir sur de nouvelles alternatives pour sortir de la dépendance aux énergies fossiles.

Si vous souhaitez en savoir plus sur les services bancaires proposés par cette banque, n’hésitez pas à visiter leur site : https://green-got.com/our-accounts/current-account

Antoine POLLIAND, Etudiant en 2ème Année à l’ISAE Ensma

Sources

[1] https://www.oxfamfrance.org/climat-et-energie/banques-des-engagements-climat-a-prendre-au-4eme-degre/

[2] https://theshiftproject.org/article/climat-effets-adaptation-6eme-rapport-giec/

[3] https://green-got.com/

[4] https://bilans-ges.ademe.fr/documentation/UPLOAD_DOC_FR/index.htm?moyenne_par_pays.htm

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