Voyage à Boulal 2020 : Carnet de bord – Jour 4

Retrouvez le récit des membres du projet Sénégal qui se sont rendu sur place au début de l’année pour concrétiser le projet :

« Ce matin, pas de réel programme. Nous commençons par notre classique petit déjeuner : café avec œufs brouillés aux oignons. En attendant la charrette qui doit nous amener visiter le terrain de M.BA, nous retournerons visiter le centre de refroidissement. Nous arrivons à collecter quelques informations techniques, mais une grande partie de l’installation est plus vieille que nous… La réhabiliter semble être une priorité pour relancer l’économie locale.

Nous passons le reste de la matinée à la maison. L’un d’entre nous a la brillante idée de sortir le ballon de foot qu’il a ramené au moment où les gamins sortent de l’école. C’est fou de voir comment ce ballon rond peut rapprocher universellement. S’en suit un Thieboudiene – plat national – pour le déjeuner, délicieux.

Après un long suspens, Cheikh finit par nous trouver une charrette pour nous rendre sur le terrain de Malick Ba, à neuf kilomètres. Le cheval semble plus robuste que celui de la veille, si tout va bien, il ne devrait pas nous claquer entre les doigts ! Les paysages sont semblables à ceux de la veille, et probablement d’une bonne partie du sud Sahel : sèchement sublimes. Nous arrivons au village mitoyen du champ où nous attend encore une surprise : au loin, un château d’eau dépasse des arbres. En fait nous avions mal compris ; il y a sept forages dans les alentours de Boulal dont six – tous sauf celui du centre – fonctionne au gazole. Celui-ci ne marche apparemment pas pour le moment, mais selon les habitants du village, c’est une affaire de mois. Le champ sera donc probablement irrigable car le château est à seulement 2,5km. Pour le moment nous nous contentons de ramener un échantillon pour évaluer la fertilité en France et reprenons la charrette car la route est un peu longue et le soleil se fait bas.

Nous prenons quand même le temps de faire une pause sur le retour à un point d’eau proche d’une école – ce qui nous donne l’occasion de comprendre qu’il y a une trentaine d’écoles dans les environs de Boulal – situé à 6,1km de Boulal. L’idée est de mesurer le débit à plusieurs point autour du forage afin d’établir un modèle. Normalement, la longueur devrait être fonction du carré du débit. Ceci devrait nous permettre de déterminer la longueur moyenne atteignable pour un débit donné. Tout cela est bien sûr de la théorie, ni sûr que cela corresponde à la réalité, ni même que l’on arrive à faire suffisamment de mesure pour alimenter notre modèle. Sur le chemin du retour, nous demandons à Matar une estimation du prix que coûterait la pose d’une canalisation. Il demande au chauffeur car il n’en a aucune idée, et, entre téléphone arabe et problème de communication, nous n’arriverons  pas à obtenir quelque chose  de précis mais globalement cela coûterait 150CFA/m pour creuser une tranchée peu profonde et 500CFA/m pour une profondeur d’environ 1m. Pas plus d’informations pour le prix de la pose des tuyaux.

Nous rentrons à la maison pour nous régaler d’une carpe au grill avec des patates et des petits beignets coco gingembre, préparés par Awa : un délice.»


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